Avec les beaux jours, tout le monde a une seule idée en tête : l'heure de la débauche. Hé bien, c'est tout de suite avec une Lindy Hop.
La Débauche (France, 16) - site web.
6,83°C exactement
5.5%
Une robe blonde orangée. Trouble. Avec une mousse blanche et serrée. Bulles et fines et pétillance assez élevée.
Au nez se disputent deux adversaires. D'un côté des arômes fermentaires qu'on croise souvent dans des blanches classiques : des notes épicées, genre clou de girofle et coriandre. Et d'un autre côté, un régiment d'agrumes, mené par Capitaine Citron. Le tout arbitré par une pointe herbeuse, type le jardin après la tondeuse. Le côté épicé est quand même dominant, surtout si on sert la bière peu fraîche. Et il écrase tout si vous avez commis l'erreur de verser la levure !
On démarre par une fraîcheur acidulée avec citron et citron vert qui évolue sur un côté weizenbier (girofle). La finale est poivrée et pétillante, ce qui rend cette bière assez longue en bouche. Il y a un retour d'amertume assez conséquent en fin de bouche. Encore une fois, le côté citronné se sent mieux à 6°C qu'à 8, et le versage de la levure rajoute une légère âcreté et masque les agrumes, cassant l'enchainement one two three : fraicheur -> levure -> épice.
La profondeur de la levure, la fraicheur du froment, le boost des houblons US.
Rafraichissante à l'apéro, et s'accordera très bien sur du poisson épicé, sur la cuisine Thaï en général. Et pourquoi pas sur des sushis également.
Il s'agit d'une bière à base notamment de malt de froment, donc une bière blanche. Celle-ci est joliment houblonnée, mais le houblonnage ne prend pas le dessus sur les côtés plus classiques de la blanche. Donc on a une blanche presque classique avec un p'tit boost rafraichissant en plus.
Les biès;res blanches.
La vague des biès;res bien houblonnées.
La brasserie Corrézienne réalise une blanche avec des notes d’agrumes, mais beaucoup plus céréalière et moins levurée que cette Lindy Hop. Un peu plus aromatique sur les fruits, la Ribouldingue des Garrigues s’amuse aussi avec des houblons américains. Et en mode tartine de houblon, la Larme blanche du Paradis est top. Outre Rhin, la brasserie Schneider und Sohn brasse une Hopfen-Weisse et une Nelson Sauvin Weisse bien houblonnées, mais beaucoup plus alcoolisées que cette Lindy Hop ; elle brasse aussi une Summer-weisse dans lequel l’influence du houblon est également bien présente, mais on est sur des houblons européens. Et pas loin de la Débauche, la Rainette Blanche est aussi un bel exemple de ce qu’on peut faire avec du Hallertau Hersbrucker dans une blanche.
Pour dégager ces petites saveurs citronnées particulièrement rafraichissantes, le brasseur utilise : du summit, du cascade, de l’amarillo et du columbus.
Chacun des brassins spéciaux de la Débauche a une étiquette unique, réalisée en partenariat avec un artiste de la ville d’Angoulême. Pour celle-ci, c’est Fred le Chevalier qui s’y est collé.
Et le nom Lindy Hop, outre le jeu de mot avec l’anglais de houblon rappelle surtout une danse qui s’est développée au début du XXème à Harlem…
Sans s’éloigner des blanches, cette bière introduit un aperçu houblonnage à l’américaine, créant ainsi quelque chose de nouveau et de très rafraichissant.
Archives : bières des mois précédents
Pour cet article ont été bues 4 bouteilles de 33cL DLUO 12/05/2015, entre 5 et 12°C.
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